Principal garant de notre santé, l’alimentation est capitale pour profiter d’une bonne croissance, d’une immunité solide et d’un vieillissement sans accroc. À l’inverse, une consommation déséquilibrée, insuffisante ou inégale favorise l’apparition de maladies chroniques et la dégradation de certains organes, sensibles à l’alimentation.
C’est notamment le cas d’une petite glande exocrine, nommée la prostate, située dans le petit bassin et pesant en moyenne 20 à 25 grammes. Uniquement présente chez l’homme, la prostate a pour mission de concevoir du liquide prostatique. Ce liquide se mélange ensuite aux spermatozoïdes et tous deux permettent de créer le sperme.
Fragile et soumise au vieillissement naturel, la prostate change énormément au fil du temps. Au départ, chez un jeune adulte d’une vingtaine/trentaine d’année, la prostate fait la taille d'un abricot et possède un volume de 20 cc (centimètres cubes). Au fil du temps, elle continue de grossir normalement, si bien que passé la soixantaine, la prostate à presque doublé son volume (40 cc). Cependant, à partir de la cinquantaine, il est possible que les hommes soient touchés par un adénome de la prostate. Cette pathologie bénigne, mais très contraignante, répandue chez les hommes quinquagénaire, fait grossir anormalement la prostate. Comparable à un pamplemousse, elle finit par encombrer l’ensemble de l’appareil masculin (vessie, urètre…).
En plus d’une hypertrophie (grossissement anormal d’un organe), la prostate peut être victime d’une tumeur maligne qui se développe à partir de ses propres tissus. Nommé cancer, cette maladie est très fréquente chez les hommes âgés de plus d’une soixantaine d'années.
Comme nous avons pu le voir récemment, certaines familles d’aliments sont bons pour la prostate. Néanmoins, l’inverse existe aussi et certains types d’aliment peuvent, sur le long terme, être néfastes pour la prostate. Voici pour l’occasion, 3 types d’aliments à consommer avec modération.
La viande rouge
Toujours aussi populaire dans l’assiette des Français, la viande rouge est dotée d’une forte teneur en myoglobine (une métalloprotéine contenant du fer présente dans les muscles des vertébrés). Symboliquement associée au sang, la couleur carmin de la viande rouge provient en réalité de cette fameuse concentration en fer.
Plus largement, le taux en myoglobine permet de différencier et de classer les familles de viandes. Exemple : la viande blanche contient peu de myoglobine, d’où sa couleur pâle. La viande noire (viande provenant de gibier) contient énormément de myoglobine, d’où sa couleur plus sombre.
Pièce maîtresse pour une alimentation saine et équilibrée, la viande rouge est malgré tout riche en graisses. Plus particulièrement en graisses saturées, synonyme de “mauvais” gras pour l'organisme. Cette richesse en graisses animales pourrait, si elle est consommée en excès, augmenter le risque de cancer de la prostate. Comme le suggère cette étude scientifique, réalisée aux États-Unis. Réunissant une cohorte de 175 343 hommes américains, âgés de 50 à 71 ans, cette étude a démontré un lien entre la consommation de viande rouge / de viande transformée (viandes fumées, séchées, salées ou additionnées d'agents de conservation) et le cancer de la prostate.
Cependant, en dépit de cette étude, le monde scientifique reste partagé vis-à-vis du danger de la viande rouge concernant le cancer de la prostate. Une chose est certaine, il est important de ne pas commettre d’excès avec la viande rouge ou la viande transformée. À dose raisonnable, la viande ne sera pas dangereuse pour l’organisme. À l’inverse, un excès de viande rouge pourrait accroître le risque de maladies cardiovasculaires et de cancers. L'idéal serait donc de consommer une portion de 100 à 120 g maximum, 1 à 2 fois par semaine.
Routine alimentaire hebdomadaire : n’hésitez pas à varier votre alimentation en optant pour de la viande blanche ou du poisson. Concernant la viande blanche, le poulet ou la dinde peuvent être des alternatives viables. Ce sont des viandes très complètes en nutriments (vitamines, zinc, fer, sélénium…), idéales pour le système nerveux, la peau et plus largement pour l’organisme.
+ Complément Prostate et Vessie+ Formule puissante qui agit sur la prostate et sur la vessie. Diminution du besoin d'uriner fréquemment, le risque de fuites et améliore le jet. + Synergie d’extraits validés par études (5000 patients) : Huile de Pépins de Citrouille, Palmier nain, lycopène, vitamines et minéraux. + Boite de 60 capsules. Durée : 1 mois (2 caps/jour). Vegan
Les produits laitiers
Aussi nommés laitages, les produits laitiers sont du lait ou des transformations alimentaires obtenus à partir de ce dernier. Aliment universel, le lait est consommé depuis près de 12 000 ans par l’Homme. Il a été présent dans toutes les civilisations connues à ce jour. Aujourd'hui, le lait est toujours aussi populaire. Très prisés dans l’Hexagone, les Français consommeraient en moyenne 35 kilos de produits laitiers par an.
La majorité du temps, le lait animal le plus utilisé est celui de vache. Malgré tout, il existe dans le monde animal d’autres laits comestibles pour l’Homme : le lait de chèvre, de brebis, de chamelle ou de yak… Excellente source de calcium (idéale pour les os et les dents), les produits laitiers sont regroupés en 3 grandes catégories :
- Le lait : cru, frais, stérilisé, poudre, entier, demi-écrémé et écrémé
- Les fromages : camembert, roquefort, comté, chèvre…
- Les yaourts : fromages blancs et laits fermentés
La consommation régulière et modérée de produits laitiers n’est pas forcément mauvaise pour la santé. Elle est même plutôt encouragée par les experts du secteur. Toutefois, comme pour la viande rouge, une consommation abondante de produits laitiers pourrait être associée à un risque accru de développer un cancer de la prostate. Comme le suggère cette méta-analyse mettant en liaisons 18 articles et 13 autres études indépendantes, les scientifiques finissent par conclure que : “ces résultats, ainsi que l'étude précédente, suggèrent que la consommation de lait et de produits laitiers augmentent le risque de cancer de la prostate. Ceci est biologiquement plausible puisque le lait contient des quantités considérables de matières grasses, d'hormones et de calcium qui sont associées au risque de cancer de la prostate.”
Ce potentiel effet cancérigène n’est néanmoins pas totalement prouvé et il n’est pas partagé par l'entièreté du monde scientifique. Ainsi, plusieurs autres études viennent appuyer ce fait. Là encore, il faut réussir à bien comprendre la frontière entre une consommation modérée et une surconsommation de produits laitiers. C’est bien la consommation excessive qui peut avoir des conséquences défavorables sur la prostate de l’homme. Dans l’idéal, il est donc conseillé de consommer deux produits laitiers par jour maximum. Une recommandation partagée par le Haut Conseil de la Santé Publique.
Routine alimentaire hebdomadaire : il existe d’autres options, alternatives des produits laitiers habituels, dotés de saveurs uniques et capables de vous apporter ce que vous recherchez en termes de besoin nutritif. Par exemple : le lait de Lin, recommandé pour protéger l’estomac et nettoyer l'intestin. Le lait d'Amande est aussi une option durable, peu calorique et muni de vitamines (A, B1, B2, B3 et E), de magnésium, de probiotique, ainsi que de calcium.
En matière de compléments alimentaires, le duo de vitamines D3 + K2 peut être une solution intelligente est viable. Elle peut notamment permettre de e contribuer à une meilleure absorption du calcium dans l’organisme, à un renforcement du système immunitaire et au maintien d’une ossature et d’une dentition normale.
L’Alcool
Principe actif psychotrope découlant des boissons alcoolisées, l’alcool a été découvert et créé par hasard par L’Homme, il y a près de 6 000 ans en Mésopotamie. L'alcool est particulièrement populaire dans l’Hexagone. La preuve, les Français consomment en moyenne 11,4 L d'alcool par personne, par an. À l’échelle mondiale, c’est aussi, la drogue récréative, après le tabac, qui occasionne la plus forte mortalité.
Les boissons alcoolisées sont dans une très grande majorité des cas obtenues grâce à la fermentation de certains végétaux (génépi, agave…), céréales (orge, seigle…), fruits (cerise, orange…) et légumes (pomme de terre, betterave). Exemple : la pomme de terre fermentée permet d’obtenir la célèbre vodka. L’orge fermentée, quant à elle, permet de créer de la bière ou encore du whisky.
C’est connu, une consommation trop importante d'alcool expose le consommateur à des risques graves pour sa santé (maladies du système digestif, maladies cardiaques et circulatoires, cancers…). Diverses études, réalisées au cours de la dernière décennie par des scientifiques, tentent également de démontrer les effets néfastes de l'alcool sur la prostate. Plus précisément, elle vise à prouver le lien entre la consommation d'alcool et l'apparition, ainsi que la sévérité, du cancer de la prostate. Publiée en 2009, une de ces études, a démontré que les gros buveurs d'alcool étaient 2x fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer de la prostate avancé que les buveurs modérés.
À l’inverse, d’autres analyses, plus récentes, ont expliqué qu’une consommation modérée et simple de vin rouge pouvait être associée à un risque plus faible de progression vers une maladie mortelle. Les scientifiques vont même jusqu'à expliquer que la consommation modérée d'alcool est sans danger, pour les patients atteints d'un cancer de la prostate.
Comme pour les produits laitiers et la viande rouge, l'alcool doit être consommé de manière modérée. Cette modération est encore plus vraie pour l’alcool, qui peut causer des séquelles graves à l'organisme. Alors, veillez à ne pas dépasser les doses recommandées (pas plus de deux verres par jour) et n’hésitez pas à vous faire aider en cas de dépendance.
Routine alimentaire hebdomadaire : hormis l’alcool, il existe bon nombre de boissons aux goûts savoureux, capable de satisfaire votre palais, sans altérer l’organisme. À commencer par les boissons (bières et vins) sans alcool, le jus et l’eau pétillante. Parmi toutes les boissons capables de remplacer l’alcool, le thé reste la meilleure alternative. Glacé ou chaud, le thé dispose de vertus antioxydantes, brûle-graisses ou encore diurétiques…
Références :
- Rashmi Sinha, Yikyung Park, Barry I. Graubard, Michael F. Leitzmann, Albert Hollenbeck, Arthur Schatzkin et Amanda J. Cross - Meat and Meat-related Compounds and Risk of Prostate Cancer in a Large Prospective Cohort Study in the United States - Am J Epidemiol - 2009 Nov 1 ; 170(9): 1165–1177.
- Dominik D Alexander, Pamela J Mink, Colleen A Cushing & Bonnie Sceurman - A review and meta-analysis of prospective studies of red and processed meat intake and prostate cancer - Nutrition Journal - 02 November 2010 ; 50.
- Dominik D Alexander, Pamela J Mink, Colleen A Cushing, Bonnie Sceurman - A review and meta-analysis of prospective studies of red and processed meat intake and prostate cancer - Nutr J - 2010 Nov 2 ; 9:50.
- Alex Sargsyan, Hima Bindu Dubasi - Milk Consumption and Prostate Cancer: A Systematic Review - World J Mens Health - 2021 Jul ; 39(3) 419-428.
- Bricia López-Plaza, Laura M Bermejo, Cristina Santurino, Iván Cavero-Redondo, Celia Álvarez-Bueno, Carmen Gómez-Candela - Milk and Dairy Product Consumption and Prostate Cancer Risk and Mortality: An Overview of Systematic Reviews and Meta-analyses - Adv Nutr - 2019 May 1;10 : S212-S223.
- Alex Sargsyan, Hima Bindu Dubasi - Milk Consumption and Prostate Cancer: A Systematic Review - World J Mens Health - 2021 Jul ; 39(3): 419–428.
- Li-Qiang Qin, Jia-Ying Xu, Pei-Yu Wang, Jian Tong, Kazuhiko Hoshi - Milk consumption is a risk factor for prostate cancer in Western countries: evidence from cohort studies - Asia Pac J Clin Nutr - 2007 ; 16(3): 467-76.
- Dagfinn Aune, Deborah A Navarro Rosenblatt, Doris SM Chan, Ana Rita Vieira, Rui Vieira, Darren C Greenwood, Lars J Vatten, Teresa Norat - Dairy products, calcium, and prostate cancer risk: a systematic review and meta-analysis of cohort studies - The American Journal of Clinical Nutrition - January 2015 - Volume 101 ; Issue 1 : Pages 87–117.
- J M Chan, M J Stampfer, J Ma, P H Gann, J M Gaziano, E L Giovannucci - Dairy products, calcium, and prostate cancer risk in the Physicians' Health Study - Am J Clin Nutr - 2001 Oct ; 74(4): 549-54.
- David Tat, Stacey A Kenfield, Janet E Cowan, Jeanette M Broering, Peter R Carroll, Erin L Van Blarigan, June M Chan - Milk and other dairy foods in relation to prostate cancer recurrence: Data from the cancer of the prostate strategic urologic research endeavor (CaPSURE™) - 2018 Jan ; 78(1):32-39.
- Zhihong Gong PhD, Alan R. Kristal DrPH, Jeannette M. Schenk MS, Catherine M. Tangen DrPH, Phyllis J. Goodman MS, Ian M. Thompson MD - Alcohol consumption, finasteride, and prostate cancer risk - Volume 115, Issue 16 - 13 July 2009 - Pages 3661-3669.
- Amanda J Macke, Armen Petrosyan - Alcohol and Prostate Cancer: Time to Draw Conclusions - Biomolecules - 2022 Feb 28; 12(3): 375.
- SungEun Hong, Hayeong Khil, Dong Hoon Lee, NaNa Keum , Edward L Giovannucci - Alcohol Consumption and the Risk of Prostate Cancer: A Dose-Response Meta-Analysis - Nutrients - 2020 Jul 23; 12(8): 2188.
- Matteo Rota, Lorenza Scotti, Federica Turati, Irene Tramacere, Farhad Islami, Rino Bellocco, Eva Negri, Giovanni Corrao, Paolo Boffetta, Carlo La Vecchia, Vincenzo Bagnardi - Alcohol consumption and prostate cancer risk: a meta-analysis of the dose-risk relation - Eur J Cancer Prev - 2012 Jul ; 21(4): 350-9.
- Mary K Downer, Stacey A Kenfield, Meir J Stampfer , Kathryn M Wilson, Barbra A Dickerman, Edward L Giovannucci, Eric B Rimm, Molin Wang, Lorelei A Mucci, Walter C Willett, June M Chan, Erin L Van Blarigan - Alcohol Intake and Risk of Lethal Prostate Cancer in the Health Professionals Follow-Up Study - J Clin Oncol - 2019 Jun 10; 37(17): 1499-1511.